SOMMET D'EVIAN 2003 |
Notes non officielles par Céline Füri, Philippine de t'Serclaes et Christophe Gravend, Groupe de recherche sur le G8
Cette rencontre représente un véritable changement historique : pour la première fois autant de pays en développement (PED) sont invités à participer au G8. Ce sommet marque donc un tournant irrévocable, impulsé par les pays industrialisés, dans le mode des relations entre PED et pays riches. Cest non seulement une occasion de partager les problèmes, mais aussi dinsister sur le fait quil nest plus possible de promouvoir la croissance mondiale sans inclure les PED. Qui plus est, les pays riches ont réalisé quils avaient besoin que les pays pauvres se développent pour fournir un marché à leurs produits.
Il est très important aussi dencourager laction inter-PED : les PED devraient parallèlement entreprendre de se retrouver sans linitiative du G8. « On na pas besoin dattendre que nous invite le G8 pour nous réunir. » Les PED doivent se prendre en main et proposer des solutions de façon indépendante.
Par ailleurs, la question des barrières tarifaires est cruciale. Laugmentation des échanges inter-PED pourrait faciliter les négociations concernant lélimination de ces barrières. Il est donc nécessaire daccroître les contacts du Brésil afin den renforcer léconomie.
Le mot dordre : le Brésil doit rattraper le temps perdu. Il est temps pour ce pays de prendre sa place sur la scène internationale.Questions de la presse et réponses:
Il est vrai que cette époque nest pas très lointaine pour moi Les mouvements sociaux sont très importants, car ils maintiennent une pression quotidienne nécessaire sur les gouvernements. Ma visite à lOrganisation internationale du travail à Genève demain témoigne de mon souci de garder vivants les débats sociaux. Les manifestants ? Ils ont raison de réclamer leur droit à la parole et doivent continuer de sexprimer de la sorte.
Ces réunions ont lavantage dattirer lattention sur des sujets importants notamment, dans le cas présent, sur linitiative du Brésil pour la constitution dun fonds mondial contre la faim. Cest un processus de maturation, mais je sens que les dispositions de la part de tous les pays à consolider un nouveau paradigme de discussions commerciales sont bonnes.
Je crois quil est fondamental de travailler à une meilleure redistribution des richesses.
Il est clair que ce sommet constitue un point de non-retour. Le président Bush ne peut pas ne pas inviter lannée prochaine les pays présents aujourdhui [dans le cadre du « dialogue élargi »]. Tous sont sortis de la réunion en sentant que quelque chose avait véritablement changé. Nous devons pour notre part [les PED] nous valoriser entre nous, en marge du G8, et ne plus nous contenter dattendre quils nous invitent.
Jai été très impressionné par Poutine. Deux pays comme les nôtres ne peuvent « penser petit » ; il y a un avenir certain pour des rapports commerciaux renforcés entre le Brésil et la Russie, ces deux pays possédant des marchés complémentaires de tailles comparables.
Les conditions sont présentes pour une réduction du protectionnisme dans le domaine du commerce agricole. Nous devons continuer de faire pression sur les pays riches, ce qui nempêche pas que le commerce saccroisse entre eux et nous.
Les engagements pris à Rome devaient être remplis en 2015 ; on en est déjà à penser à 2050
Il est crucial que les programmes contre la faim soient générateurs demplois, et non simplement distributeurs de nourriture.
Il ne fait aucun doute que le Brésil mérite un siège permanent au Conseil de sécurité - dont les procédures de vote devraient dailleurs être revues. De même, lAfrique devrait en obtenir un ou deux. Nous sommes en train délaborer un processus de discussion sur ce sujet.
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