House of Commons Issue No. 16 Minutes of Proceedings and Evidence of the Standing Committee on Foreign and International Trade
Help | Free Search | Search by Year | Search by Country | Search by Issue (Subject) | G8 Centre

House of Commons Issue No. 16

Minutes of Proceedings and Evidence of the Standing Committee on Foreign and International Trade

[Previous] [Document Contents] [Next]

1000

[English original]
Le processus d'examen au niveau mondial est tout à fait indiqué, mais, dans bien des régions du monde, on s'est dit fƒché--ou à tout le moins, irrité--par la décision unilatérale du G-7 de mener cet examen, le G-7 ayant laissé entendre qu'il parachèverait son examen à temps pour la tenue de la prochaine conférence, à Halifax.

Cette étude par le G-7, menée à l'extérieur du cadre habituel, a donné lieu à un communiqué sans équivoque de la part du caucus des pays en développement du FMI et de la Banque mondiale, à la dernière réunion du FMI et de la Banque mondiale à Madrid. Les pays scandinaves les Pays-Bas, la Belgique et d'autres puissances intermédiaires ont exprimé leur irritation.

Le Comité intérimaire et le Comité du développement, qui tiendront des séances à Washington au printemps, feront aussi part de leur mécontentement. Le caucus des pays en développement émettra certainement un communiqué de protestation à ce sujet.

Il semble donc déplacé pour un groupe représentant moins d'un cinquième de la population mondiale--et dont la proportion est en déclin--d'établir unilatéralement un processus d'examen des institutions financières du monde.

On devrait donc profiter du sommet de Halifax non pas pour mettre fin à l'étude et prendre des décisions, mais plutôt pour entamer un processus auquel tous les intéressés participeraient, un processus qui appartiendrait à tous les gouvernements et qui serait plus efficace.

Tout processus d'examen qui n'est pas représentatif, qui ne prévoit pas une vaste participation, est voué à l'échec. La levée de boucliers du Comité intérimaire à Madrid, lorsque le G-7 a tenté comme d'habitude d'imposer son entente aux autres membres du Comité au sujet des droits de tirage spéciaux, est une bonne indication de ce qui pourrait se produire à Halifax.

Le monde n'est plus disposé à laisser le G-7 tout contrôler; les autres pays aussi veulent avoir voix au chapitre. Ž mon avis, une occasion unique s'offre au Canada puisqu'il est, pour ainsi dire, le membre le plus faible du G-7, celui qui a le plus d'affinités avec les états non membres du G-7.

Vous avez peut-être remarqué l'article de Peter Cook paru dans le Globe and Mail il y a quelques mois. Il recommande non pas l'expansion du Groupe des 7, comme l'a mentionné le professeur Kirton, mais plutôt que le Canada laisse sa place à l'Inde ou à la Chine, ce qui constituerait sa principale contribution au sommet de Halifax.

Je ne crois pas qu'il faille aller si loin, mais j'estime que le Canada a la responsabilité particulière d'établir les rapprochements nécessaires avec le reste du monde autant à titre de membre de moindre importance du G-7 qu'à titre d'hôte du sommet.

Le Canada devrait aussi veiller à l'établissement d'un véritable processus d'examen qui pourrait se fonder sur le modèle intergouvernemental de ce qu'on a appelé le Comité des 20, et qui, de 1972 à 1974, a entrepris un examen approfondi du système financier international, particulièrement du système monétaire et du fonctionnement du FMI.

C'est cet examen qui a donné naissance au Comité intérimaire, au Comité de développement et à d'autres choses. Malheureusement, cet examen a été interrompu par la première crise du prix du pétrole et, en un sens, n'a jamais été mené à bien.

Le Canada devrait donc saisir l'occasion qui s'offre à lui d'exercer son influence sur les questions relatives au processus.

En ce qui a trait aux questions de fond, j'ai parlé de trois biens publics. 1005

Premièrement, au chapitre de la gestion macro-économique, on ne comprend pas toujours que le FMI est en fait très peu en mesure de traiter des chocs de l'économie mondiale et de macro-gestion à l'échelle du globe. En fait, c'est à peine si on le tolère aux réunions du Groupe des 7.

En réalité, c'est le Groupe des 3 au sein du Groupe des 7 qui s'occupe de gestion macro-économique au niveau mondial. Ni les petits pays industrialisés, ni les pays en développement n'estiment que le G-3 ou le G-7 peut adopter des politiques dans l'intérêt mondial.

Les politiques en matière de taux d'intérêt et les mesures financières et monétaires adoptées par les états-Unis et le G-7 ont grandement contribué à la crise de la dette des années soixante-dix et, plus récemment à la crise de la dette du Mexique. Les discussions devraient plutôt être axées sur les besoins économiques du monde plutôt que sur les besoins du G-7.

Il faut aussi renforcer la capacité du FMI à exercer son influence à ce chapitre. S'il veut jouer ce rôle efficacement, le FMI doit démocratiser ses propres processus, de sorte qu'on n'estime pas que le Comité intérimaire ne fait qu'entériner automatiquement les décisions du G-7, comme on le croit souvent, et que tous les pays du monde aient la conviction que les rouages de cet organisme leur appartiennent.

Deuxièmement, les liquidités mondiales. On tient actuellement des discussions, qui ont pris une tournure plus tragique avec la crise du Mexique, sur la capacité du système mondial à fournir un financement à court terme aux pays qui connaissent des difficultés temporaires. La façon dont on a procédé dans le cas du Mexique enfreint plusieurs règles du FMI.

Le FMI a pris sa décision en quatre jours, alors qu'il devait prendre trois semaines. Il a accordé au Mexique 700 p. 100 de son quota, alors qu'il était censé se limiter à 100 p. 100. Il a violé l'article 6 qui interdit le financement pour des sorties prolongées des capitaux. Le directeur du FMI a passé toute l'année dernière à tenter de créer un nouveeau mécanisme lui permettant de régler les crises du genre de celle du Mexique. Il n'a pas encore réussi, mais c'est quand même ce qu'il a fait.

Cette méthode de réaction ponctuelle à ce genre de choc ne peut être maintenue. Et s'il y avait plus d'un Mexique--2, 3, plusieurs Mexique, pour reprendre une expression employée des dizaines d'années plus tôt au sujet du Vietnam--on pourrait connaŒtre de graves difficultés. Les rouages financiers qui nous permettraient de régler ce genre de situation et qui devraient être ceux du FMI appartiennent plutôt au G-7 et sont tributaires des particularités du Congrès américain et des difficultés de négociation avec la Banque des règlements internationaux.

Il faut simplement rassembler et systématiser ces rouages à long terme de sorte que les droits de tirage spéciaux puissent être fournis en quantité suffisante, que les ressources du FMI augmentent suffisamment pour lui permettre de régler ses crises et ses problèmes et que les conditions accompagnant les prêts soient planifiées et démocratisées. Si tout cela est bien fait, cela signifiera certainement un rôle accrû pour le FMI qui devra assurer la surveillance et prévenir, au premier signe de difficulté, les responsables de la gestion macro-économique au niveau national dans le monde.

Enfin, le financement du développement. Certains n'ont pas encore compris que la Banque mondiale ne joue plus qu'un rôle marginal dans le financement du développement. Je ne parle pas ici que des marchés, qui fournissent de nouveau des sommes énormes. Même dans l'arène officielle, d'autres institutions, particulièrement les banques de développement régionales, assument de plus en plus les fonctions dont la Banque mondiale s'acquittait auparavant au niveau international.

Il y a donc lieu de se demander si l'ensemble des ressources disponibles pour le financement officiel du développement dans les régions les plus pauvres du globe, particulièrement en Afrique, là o— les marchés ne peuvent les fournir, est suffisant, mais aussi quelles devraient être les conditions auxquelles les différentes institutions, spécialement les institutions régionales par opposition aux institutions internationales, accorderont ce financement.

1010

On entend également de plus en plus parler, et c'est une bonne chose à mon avis, du principe de subsidiarité s'appliquant aux institutions financières responsables du développement international. La Banque mondiale ne devrait-elle pas se préoccuper principalement des questions mondiales, et laisser aux banques de développement régionales, qui sont déjà tout aussi importantes que la Banque mondiale dans certaines régions, s'occuper du développement régional?

De toute manière, les réserves de capitaux publics de développement semblent incertaines. Nous devons trouver de nouvelles sources de financement et nous devons trouver des sources automatiques de financement: des recettes fiscales globales qu'on obtiendrait par des mécanismes comme les taxes sur les transactions financières internationales, ce qu'on appelle la taxe Tobin, les recettes du patrimoine mondial, les taxes sur les lignes aériennes ou autres produits de luxe internationaux.

Nous devons trouver un moyen quelconque de freiner le déclin important qu'on prévoit dans les ressources destinées à l'Afrique sub-saharienne. Une trentaine de pays de cette région ont enfin raffermi leurs politiques gouvernementales, la démocratie est à la hausse, et les taux de change se sont non seulement stabilisés mais l'on a réduit de beaucoup le degré de décalage, ce n'est donc pas le temps de réduire les investissements officiels. Nous devons trouver des moyens de les ramener aux niveaux précédents.

Je crois que le Canada peut jouer un rôle considérable à cet égard. À mon avis, nous avons beaucoup en commun avec les pays scandinaves, les Pays-Bas, l'Australie et la Suisse, avec lesquels nous partageons en connaissance de cause les fardeaux supplémentaires dont le professeur Kirton a parlé. Il n'y a qu'une demi-douzaine de pays qui consacrent plus de 30 p. 100 de leur aide au développement aux organismes multilatéraux, et le nôtre est l'un de ceux-là. Il en est ainsi parce que c'est le meilleur moyen qu'a notre pays de mettre en oeuvre ses objectifs et ses valeurs.

Ž l'heure actuelle, on ne peut pas compter sur le dynamisme des états-Unis. L'administration américaine est étranglée par le Congrès, et il semble que le Congrès va entraver l'action de l'administration.

Cependant, comme le professeur Kirton semble le dire, l'heure est peut-être venue de s'interroger sur certaines pratiques et habitudes du milieu financier international. La maladie de l'infortuné président de la Banque mondiale, qui a été contraint de se retirer, nous offre peut-être l'occasion de mettre un terme à cette pratique selon laquelle le président de la Banque mondiale est simplement nommé par les états-Unis. C'est une anomalie. Non seulement parce que le rôle des états-Unis a beaucoup diminué, mais aussi parce que la Banque mondiale est la première institution de développement du monde, et la recherche sur le développement fait état de nombreuses déclarations selon lesquelles les institutions de développement doivent encourager la participation et la démocratisation.

Donc, si on ne peut pas s'attendre à beaucoup de dynamisme de la part des états-Unis dans ce domaine à court terme, les difficultés politiques actuelles aux états-Unis pourraient nous donner l'occasion, à cause de la maladie du président de la Banque mondiale, de réformer l'une des pratiques les plus singulières du milieu financier international.

Le président: Merci, monsieur Helleiner.

[English original]
I will now give the floor to Mr. Jacques Bertrand, co-ordinator of educational resources for the Canadian Catholic Organization for Development and Peace.

Mr. Jacques Bertrand (Co-ordinator of Educational Resources, Canadian Catholic Organization for Development and Peace): Thank you, Mr. Chairman.

As you suggested earlier, I will tell you a little bit about the organization, which may be relatively unknown by most of you.

It is probably Canada's most important organization in its field. It is essentially an organization of solidarity with the countries and the peoples of the south.

Our activities have two components. The first is the financial support to groups, programs, and projects which are undertaken in countries of the south. The second one is the education of the Canadian public to matters of development.

In the countries of the south, we provide financial support to research institutes in economic development, grassroots groups and human rights defense groups. We are in contact with some 400 partners or groups in the countries of the south.

[Previous] [Document Contents] [Next]


G8 Centre
Top
This Information System is provided by the University of Toronto Library and the G8 Research Group at the University of Toronto.
Please send comments to: g8@utoronto.ca
This page was last updated .

All contents copyright © 1995-99. University of Toronto unless otherwise stated. All rights reserved.