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25. Contribution du Sommet de Kananaskis à la collectivité mondiale, John Kirton (présentation par Michele Dubois)
Lien à la video Au cours de cette leçon intitulée " Contribution du Sommet de Kananaskis à la collectivité mondiale ", nous examinerons les réalisations du Sommet de Kananaskis en matière de contribution à la collectivité mondiale et les mesures que le G8 pourrait et devrait prendre au cours des années à venir. Après le Sommet de Kananaskis, les opinions étaient divergentes quant à la réussite de l'intervention historique du G8 consistant à faire de la Russie un membre à part entière et à lui accorder une place dans la séquence des pays hôtes, et à permettre la participation de quatre dirigeants africains et du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, en tant que partenaires à part entière le dernier jour du sommet. Les opinions étaient également divergentes relativement aux répercussions de cette intervention dans les années à venir. Une école de pensée, les " optimistes assurés ", a accueilli favorablement les initiatives de participation de la Russie et de l'Afrique. Ce groupe prévoit que ces mesures entraîneront une stabilité économique et politique dans les régions mondiales importantes ainsi que l'intégration à part entière de la Russie et de l'Afrique en tant que partenaires de plein droit dans la région de l'ouest démocratique axée sur le marché (Christian Science Monitor 2002, Financial Times 2002). Une deuxième école de pensée, les " pessimistes assurés " n'ont pas pris ces décisions au sérieux, affirmant que les Africains et les Russes ont mis de côté leurs intérêts véritables témoignant de leur préférence pour des investissements et des marchés ouverts, en sachant bien que cela plairait au G8, qui adopte à une idéologie néo-libérale, mais que cela ne plairait pas à long terme aux peuples de ces nouveaux venus, autres que l'élite riche (McQuaig 2002, Bellaby 2002). Selon une troisième école de pensée, les " optimistes déçus ", les dirigeants russes et africains ont véritablement et éloquemment défendu leurs propres intérêts, mais n'ont obtenu en retour que des engagements limités et peu prometteurs envers un véritable partenariat avec les membres du G8 ou une " vraie gifle " (Irish Times 2002). Enfin, selon une quatrième école de pensée, les " optimistes éventuels ", l'intervention du G8 à Kananaskis envers la Russie et l'Afrique constitue réellement un événement historique, mais uniquement si elle peut être suivie, dans le futur, de processus d'engagement et de partenariat de plein droit plus ouverts. Dans cet exposé, je plaiderai en faveur des optimistes éventuels, c'est-à-dire que je démontrerai que les initiatives du G8 à Kananaskis voulant que la Russie et l'Afrique soit traitées comme partenaires de plein droit sont uniquement des initiatives historiques, que si elles sont suivies au cours des prochaines années d'engagements évolutifs à tous les niveaux. C'est la première fois au cours d'un seul sommet que de telles mesures sont prises simultanément en vue de traverser les anciennes frontières est-ouest et nord-sud pour inclure la participation des Russes, autrefois adversaires, et des Africains, négligés pendant longtemps, en tant que partenaires à part entière pendant le sommet. De plus, à Kananaskis, le G8 a mis en oeuvre plusieurs processus promettant le maintien et le développement de ce nouveau partenariat dans les années à venir. Cependant, pour que ces nouveaux partenariats deviennent permanents, des mesures importantes doivent être prises par le G8. Le tout débutera par la France qui accueillera le sommet l'an prochain. A. Évaluation du partenariat avec la Russie et l'Afrique établi lors du Sommet de KananaskisAu Sommet de Kananaskis, pour la première fois, deux importantes mesures ont été prises par le G7/G8 en matière de participation et d'inclusion. D'abord, de l'autre côté de la frontière est-ouest, il a terminé le processus d'inclusion de la Russie à titre de membre à part entière, qui avait débuté en 1991, en l'autorisant à accueillir le sommet en 2006. Cette date a été choisie grâce à l'Allemagne, qui a bien voulu retarder d'un an l'organisation du sommet afin de permettre l'insertion de la Russie dans la séquence. Toutefois, la décision d'accorder à la Russie une place au milieu de la séquence des pays hôtes plutôt qu'à la fin permet d'émettre l'hypothèse implicite que ce pays n'est pas destiné à devenir le dernier et le plus faible des membres du groupe, mais un membre moyen et robuste. Comme l'a suggéré le premier ministre britannique, Tony Blair, cela signifie également que d'ici 2002, le sommet du G7, dont la dernière rencontre aura lieu en 2005 en Grande-Bretagne, aurait disparu. Bien que les ministres des finances du G7 forment toujours un groupe de sept, il est fort possible que d'ici 2006, la Russie, qui prévoit être acceptée au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), devienne une puissance économique et financière entièrement développée que les ministres des finances du G7 ainsi que les ministres du commerce de la Commission quadrilatérale voudront accueillir au sein de leurs clubs ministériels. La deuxième importante intervention en matière de participation s'est effectuée de l'autre côté de l'ancienne frontière nord-sud, lorsque le G8 s'est réuni avec les dirigeants démocratiques des quatre puissances importantes de l'Afrique en tant que partenaires de plein droit et non en tant que simples visiteurs. Kofi Annan s'est également joint au groupe pendant une grande partie de la deuxième journée du sommet. Au cours de la réunion, les dirigeants africains ont présenté leur Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NPDA), et le G8, en guise de soutien, a présenté son propre Plan d'action pour l'Afrique. Ce nouveau pied d'égalité était en évidence au cours des conférences de presse qui ont eu lieu à la fin du sommet, où les points de vue des dirigeants africains étaient aussi dominants et estimés que ceux des dirigeants du G8. B. Processus pour l'avenirCes actions sans précédent envers la participation constituent-elles le début d'un nouveau chapitre? Ou s'agit-il tout simplement de la clôture et du prolongement d'un modèle qui a débuté en 1989 lorsque l'est et le sud ont indiqué, au Sommet de Paris, qu'ils voulaient devenir membre de ce club de l'ouest? La décision du G8 relativement à l'inclusion de la Russie dans la séquence des pays hôtes afin de déterminer où se déroulera le sommet chaque année jusqu'en 2010 est un indice qu'il s'agit de la dernière étape plutôt que le début d'un partenariat en pleine prolifération. Cette décision veut que l'Union européenne, qui était jusqu'à présent un participant partiel, ne sera pas incluse dans la séquence des pays hôtes et ne deviendra pas membre à part entière, tout comme n'importe quel autre pays qui ne fait pas partie du club à l'heure actuelle. Il semblerait que la Russie soit le dernier des nouveaux membres à part entière pendant très longtemps. En effet, le G8 a déclaré pour la première fois qu'il entend fonctionner en tant que centre de gouvernance mondiale, avec les membres actuels, pendant les huit prochaines années. Cette déclaration sous-entend que le président George Bush et ses États-Unis d'Amérique, vraisemblablement unilatéralistes et isolationnistes, étaient satisfaits du forum plurilatéral du G8. Il est également sous-entendu que le G8 s'attend à ce que le Canada, qui sera hôte en 2010, constituera une puissance importante se prévalant d'un ensemble précieux de valeurs nationales distinctes (voir l'exposé 10) jusqu'à ce moment. Pourtant, d'autres signes indiquant que la tendance vers une plus grande inclusivité pourrait se poursuivre étaient évidents. L'un de ces signes est la décision du président de la France, Jacques Chirac, de tenir le sommet de 2003 en France le 1er juin, immédiatement après un sommet qui aura lieu à Saint Pétersbourg entre l'Union européenne et la Russie, auquel les membres " extérieurs " du G8 (États-Unis, Canada et Japon) sont invités à assister en après-midi. Bien que cette occasion semble être une célébration plutôt qu'une occasion indépendante, si les trois puissances du Pacifique l'acceptent, elles joindraient tous les dirigeants de l'Union européenne à un sommet du G8 et de l'UE de facto, auquel les membres possibles de l'UE pourraient assister. Un autre signe prometteur est la décision des dirigeants du G8 de conserver leurs représentants personnels pour l'Afrique pendant une autre année. Cette décision a vraisemblablement été prise afin de leur permettre de continuer à rencontrer leurs collègues africains dans le cadre des comités de mise en oeuvre et de direction du NPDA et de préparer un rapport pour l'évaluation " finale " du Plan d'action pour l'Afrique exigée par les dirigeants du G8 au prochain sommet du G8. Le partenariat naissant nord-sud serait donc cultivé pendant une autre année, mais le terme " final " sous-entend que les Africains seraient ensuite laissés seuls. Un troisième signe prometteur d'une relation continue est la décision du G8, dans le cadre du Plan d'action pour l'Afrique, d'inviter le nouvel évaluateur du NPDA à participer au Comité d'aide au développement de l'OCDE. Ce dernier pourrait ainsi apprendre de première main la façon analytique mais, découlant de la politique, dont l'évaluation des pairs est exécutée dans un milieu professionnel, dans les états développés " évolués ". Cependant, sa présence lui permettrait de voir de quelle façon les promesses d'amélioration de l'efficacité et du volume d'aide du G8 sont tenues et évaluées. C. Perspectives et possibilités pour les années à venirMalgré ces signes prometteurs liés à la situation de l'Afrique, d'importantes questions restent sans réponse. Il reste à voir si Jacques Chirac, qui a déclaré que son sommet serait encore une fois axé sur le développement de l'Afrique, invitera au prochain sommet les dirigeants africains et Kofi Annan, qui étaient présents à Kananaskis. Reste également à voir si les dirigeants du G8, à l'exception de Tony Blair, assisteront au Sommet mondial sur le développement durable qui aura lieu à Johannesburg, en Afrique du Sud, à la fin août 2002 afin de compléter le " tour du chapeau " de l'ONU axé sur le sud qui a débuté en novembre 2001 à Doha par un cycle de développement de négociations commerciales multilatérales de l'OMC et qui s'est poursuivi en mars 2002 à Monterrey lors de la Conférence internationale sur le financement du développement de l'ONU. Enfin, la façon dont le G8, qui entame son cinquième cycle de conférences au sommet, entend intégrer la participation des autres dans ses forums, soit directement des autres régions ou indirectement par le biais de dirigeants tels que Kofi Annan, reste à être déterminée. RéférencesBELLABY, Mara. " Putin Surrendering to West, Some Gripe ", Associated Press, le 29 juin 2002. CHRISTIAN SCIENCE MONITOR. " Russia, Welcome to the Club ", le 1er juillet 2002. FINANCIAL TIMES. " Hubris, Nemesis, Catharsis ", le 29 juin 2002. IRISH TIMES. " G8 Africa Plan Fails to Impress Irish Agencies ", le 29 juin 2002. MCQUAIG, Linda. " Africa Suffers, West Chants Mantra of Trade, Not Aid ", Toronto Star, le 30 juin 2002. Documents supplémentaires suggérésKIRTON, John. " Delivering Democratic Development for Africa ", Calgary Herald, le 30 juin 2002. Calgary Herald, le 27 juin 2002. Questions à débattre
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