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University of Toronto

Conferences

2005 G8 Pre-Summit Conference

Development, Sustainability and Finance:
The Role of the G8 and the Gleneagles Summit

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Vidéo disponible pour le 29 juin et le 30 juin
(avec Windows Media Player)

Programme (en anglais) • Biographies (en anglais) • Abstracts (en anglais)

Sir Nicholas Bayne, London School of Economics and Political Science [Programme]
Le passé : comment le G8 a-t-il atteint ses objectives [English version]
Les sommets du G8, comme ceux du G7 avant eux, ont trois objectifs récurrents: donner une direction politique, apporter de nouvelles idées et résoudre les désaccords qui persistent aux niveaux des administrations ; réconcilier les pressions intérieures et internationales générées par la progression de la mondialisation ; et parvenir à une gestion collective du système international par l’Europe, l’Amérique du Nord, et le Japon. Les sommets cherchent à atteindre ces objectifs par des décisions qui doivent s’inscrire dans la durée, être acceptées par les autres acteurs, et être cohérentes entre elles. Seuls les problèmes les plus difficiles sont traités lors des sommets en vue de leur résolution, et nécessitent souvent un traitement réitéré avant que des solutions ne soient trouvées.

Depuis les réformes introduites en 1998 lors du Sommet de Birmingham, dernier sommet ayant eu lieu en Grande-Bretagne, la performance des sommets concernant le premier et le troisième objectif s’est avérée positive. Le G8 a lancé de nouvelles initiatives et a résolu certains désaccords, comme par exemple sur l’architecture financière, l’allègement de la dette, le Kosovo, les technologies de l’information pour le développement, les maladies infectieuses, l’aide à l’Afrique, la lutte contre la prolifération et la réforme au Moyen Orient. Les sommets ont préservé une approche collective, malgré les divisions profondes sur l’Irak, en associant à leurs travaux des pays non membres du G8 (spécialement les chefs d’Etat Africains) et des acteurs non étatiques. Ils ont également permis l’identification d’un nouvel objectif : la promotion de programmes combinant une approche à la fois politique et économique.

Cependant les sommets ont été moins satisfaisants concernant la réalisation du second objectif. Malgré quelques succès, les membres du G8 ne sont souvent pas parvenus à se mettre d’accord lors des sommet ou à poursuivre leurs propres initiatives, en raison de leur incapacité à surmonter la résistance intérieure. Cela vaut notamment pour le traitement au ralenti des aspects économiques du programme pour l’Afrique et pour le désaccord persistant sur les questions environnementales, tout particulièrement la question du changement climatique. En choisissant ces deux thèmes pour le sommet de Gleneagles en 2005, les Britanniques, hôtes du Sommet, lancent un défi au G8, afin de voir s’il est encore en mesure d’accomplir sa mission fondamentale en ce 21e Siècle.

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John J. Kirton, Director, G8 Research Group [Programme]
Activer le développement durable global: les perspectives du G8 de Gleneagles [English version]
Le 31e Sommet annuel du G7, désormais Sommet du G8, qui se tiendra à Gleneagles en Ecosse du 6 au 8 juillet 2005, promet des accomplissements à la fois solides et inattendus. Ce sommet permettra des avancées dans les domaines définis comme prioritaires -le développement en Afrique et le changement climatique- tout en diminuant les buts ambitieux que s’était donnés son hôte, le Premier Ministre Britannique Tony Blair, et ce spécialement en ce qui concerne le dossier sur l’Afrique, dossier vieux de 5 ans au sein du G8. Des allégements de la dette pour les pays les plus pauvres, des engagements plus forts sur l’aide au développement, un nouveau plan de soulagement de la famine, et la mise en avant d’un nouveau service de finance internationale visant à développer les vaccins nécessaires sont autant d’éléments qui feront du Sommet un événement utile et décisionnel vis-à-vis de l’Afrique, mais qui ne satisferont pas le grand nombre de participants de la société civile qui manifesteront en marge du Sommet. Les plus importants accomplissements de Gleneagles pourraient venir d’ailleurs, notamment dans l’obtention de nouvelles directions normatives afin de combattre le changement climatique en y associant les partenaires du G8 engagés dans le protocole de Kyoto et une Amérique de Georges Bush réticente ; dans l’implication de pays d’importance dans la lutte contre ce changement climatique comme la Chine, l’Inde, le Brésil et le Mexique ; enfin, dans la mise en place du futur régime limitant l’usage du carbone.

Limiter les accomplissements de Gleneagles et les recentrer autour de la question du changement climatique montre comment ces forces extérieures mises en lumière par le modèle de la gouvernance de concert du G8 se déploient à mesure que les sommets se resserrent. Les petits chocs qui rappellent aux dirigeants leur vulnérabilité commune et partagée, ainsi que celle de la communauté globale, proviennent des prix volatiles et généralement croissants de l’énergie, plus que des crises financières, des maladies infectieuses, ou du terrorisme au Moyen Orient élargi ou en Afrique du Nord. C’est au regard du pétrole, du gaz et de l’énergie nucléaire que les organisations multilatérales de 1944-45 sont faibles et échouent, tandis qu’en ce qui concerne le développement de l’Afrique, on pourrait compter sur une Banque Mondiale revitalisée afin d’accomplir le gros du travail. La croissance économique et les valeurs monétaires sont généralement davantage en progression dans les pays non membres du G8 qu’au sein du G8, et aux Etats-Unis davantage que chez ses partenaires du club. La focalisation du public Britannique sur l’allégement de la dette et l’aide au développement considérés comme clé du développement en Afrique, plutôt que sur la paix, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption éloignent les discussions de Gleneagles de ce qui est le but social, central et partagé du G8 : stimuler globalement une démocratie ouverte et promouvoir la liberté individuelle. Alors que les dirigeants du G8 qui seront présents à Gleneagles formeront un groupe particulièrement expérimenté, le faible niveau de capital politique intérieur et de contrôle de la plupart d’entre eux limitera leur volonté de satisfaire leurs partenaires internationaux, tout en donnant à Georges Bush la possibilité d’imposer son veto sur des engagements collectifs très ambitieux. Et tandis que Tony Blair accueille son second sommet du G8, a élaboré et s’en est tenu à un agenda clair, a entamé toute une série de voyages afin de favoriser un terrain d’entente lors du Sommet, son élection a retardé le processus de préparation de ce dernier. A cela s’ajoutent les demandes de sa commission sur l’Afrique et celles des membres de la société civile qui sont aussi des électeurs, et le grand nombre de pays non membres du G8 impliqués au cœur des discussions du Sommet. Autant d’éléments qui pourraient bien éroder sa capacité à mener les dirigeants du G8 à se conduire en tant que tel et à favoriser suffisamment d’ajustements réciproques débouchant sur des accords négociés d’envergure.

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Robert C. Fauver, ancien sherpa au G7 et ancien Sous-secrétaire au Commerce [Programme]
Le développement durable : une perspective américaine [English version]
Depuis le début de la première administration de Georges W.Bush en 2001, l’attention des Etats-Unis sur le développement durable a été centrée sur le besoin de ces pays de faire de la bonne politique et de la bonne gouvernance (« get policies and governance right »). Lors de Conférence des Nations Unis de Monterrey en 2002, les pays en développement ont accepté leur responsabilité concernant leur propre développement, et les pays développés se sont mis d’accord sur la mise en œuvre d’un partenariat afin d’aider à la réalisation de leurs aspirations. Les Etats-Unis ont contribué généreusement à cette approche.

A moins que les pays pris individuellement ne reconnaissent la nécessité d’adopter des politiques nationales adéquates, aucune somme d’argent ne pourra contribuer au développement avec succès. En l’absence de politiques nationales correctes, l’aide étrangère est perdue et parfois contreproductive. L’aide public au développement représente seulement une part infime des flux de ressources dont les pays en développement ont besoin. Le Commerce, l’investissement étranger, les remises, et les épargnes nationales sont bien plus importants au sein du flux total de capitaux que l’aide publique au développement. L’aide publique au développement peut – si une bonne gouvernance et des politiques nationales adéquates sont suivies- avoir un rôle catalyseur dans ces autres flux, mais ne peuvent pas les remplacer.

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Paolo Savona, LUISS University, Rome [Programme]
Le dollar et de développement du monde: un conflit à résoudre [English version]
Aujourd’hui, deux modèles économiques entrent en collision au sein du marché global : la ´ locomotive états-unienne ª et la croissance ´ autopoïétique ª (ou endogène) des économies émergentes. Le premier modèle, basé sur l’utilisation du dollar au niveau international, nécessite des pressions exogènes provenant de façon permanente du déficit extérieur états-unien et de façon plus ponctuelle du déficit du budget fédéral. Le second modèle, basé sur l’accroissement de la demande intérieure des économies émergentes, se nourrit des investissements directs étrangers induits par la libéralisation et l’intégration de ces pays (par le processus de mondialisation). La faiblesse structurelle du dollar crée un certain nombre de problèmes pour le modèle des économies émergentes. Au regard de l’insuffisance de la coopération internationale, il existe un risque de crise de cette monnaie globale et un risque de voir le taux de la croissance globale décroître, avec un impact probable sur les relations internationales et les politiques étrangères qui les accompagnent.

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George von Furstenberg, Indiana University, Bloomington [Programme]
Les finances des pays Africains et le manque de développement [English version]
De toutes les régions du globe, l’Afrique Sub-saharienne est celle qui a le moins progressé durant ces trois dernières décennies, et, à l’exception de l’Afrique du Sud, est aujourd’hui l’une des plus pauvres du monde. Même la Tanzanie, un pays relativement épargné par la guerre (mais pas par le flot de réfugiés), qui a été largement salué au début des années 90, a connu une croissance décevante difficile à expliquer. C’est comme si un quart de son capital avait disparu et que sa productivité avait sans cesse décliné entre 1990 et 2003.

La Tanzanie a amélioré la viabilité de sa monnaie ainsi que la qualité de ses régulations financières, et son taux de croissance s’est accru ces dernières années. Néanmoins, les difficultés financières et autre problèmes persistent. Cela assombrit la possibilité d’une amélioration des conditions de vie et rend moins efficace l’aide étrangère. Les programmes d’assistance venus de l’étranger qui tentent de contourner les autorités nationales et locales dans les pays récipiendaires ne peuvent pas non plus contribuer au progrès. Dans les pays en développement, leurs effets ne seraient que transitoires dans la mesure où cette technique n’encourage pas le développement des institutions et l’éthique des services publics.

Les intérêts privés intérieurs, même s’ils sont souvent de connivence avec les autorités locales, ont rencontré plus de succès dans l’apport d’un développement cumulatif en Chine. Là, le gouvernement central, afin d’assurer sa propre survie, s’est fortement impliqué dans la promotion de l’amélioration des conditions de vie, et le sens du devoir national y est fort et fortement partagé. Dans la plupart des pays d’Afrique Sub-saharienne, les incitations à davantage de bonne gouvernance, en vue de bâtir le pays ensemble, doivent encore être données avant qu’un progrès significatif ne soit possible.

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