25 juin 2002 - Le début d'une réunion au sommet!!
Sceptique, enthousiaste, amusée, dépassée... c'est l'état dans lequel je me trouvais en cette journée d'initiation aux sommets du G8.
- Sceptique quant à la crédibilité de ma présence dans un tel endroit, ce méga-complexe médiatique où cellulaires, ordinateurs et autres engin-je-suis-plus-qu'à-l'avant-garde-de-la-technologie surpassent en quantité tous types de contacts humains... On dirait que les représentants médiatiques attendent quelques nouvelles fantastiques qui n'arriveront probablement jamais - ou du moins que partiellement - étant donné le type de sommet que Jean Chrétien a voulu : un minimum de ce qui semblerait nécessaire pour rendre l'environnement de Calgary plus humain, soit des contacts entre les représentants officiels et les autres, peu importe qui sont ces autres!
- Enthousiaste de voir qu'en d'autres lieux - et je parle plus particulièrement du sommet alternatif G6B - l'activité intellectuelle, le sentiment de pouvoir changer les choses, le désir de choix alternatifs et de nouveautés, et le besoin de se faire entendre constituent des réalités bien présentes et, ce malgré le manque d'écoute dont font preuve nos leaders. Malgré tout, il est intéressant de souligner la présence à ce sommet alternatif, et par le fait même un intérêt ministériel suffisant pour marquer le déplacement, de la Ministre Susan Whelan et du Ministre Bill Graham. Bien que les échanges aient été quelques fois agressifs entre les deux ministres et les gens présents à la conférence, il est indéniable que ces échanges peu importe leurs natures sont de beaucoup plus constructifs qu'un dialogue à sens unique.
- D'abord amusée, mais par la suite dépassée, par cette nécessité de sécurité sans faille, imposante et rebutante, qui doit enflammer certains esprits dissidents plutôt que les repousser... On semble faire face à une hiérarchie de sommet! Celui des leaders, très exclusifs; celui des médias qui se flattent d'avoir un accès plus privilégié à l'information, mais qui lèvent un peu le nez sur le reste de la population; celui des policiers protégeant l'accès du centre médiatique avec une telle intensité qu'ils sont des centaines à se tourner les pouces puisqu'il n'y a pas eu l'ombre d'un manifestant de toute la journée; et finalement le sommet des peuples, ceux qui prennent le risque de se déplacer dans l'espoir de se faire entendre.
- Finalement déchirée entre ce besoin de nourriture intellectuelle et le coeur à la protestation face à une telle déconnexion de la réalité.