Depuis notre dernière rencontre, nos économies n’ont cessé de se renforcer et devraient continuer de le faire tout au long de l’année. Nos perspectives futures sont encourageantes.
Nous pouvons améliorer à l’échelle du globe les éléments fondamentaux d’une croissance de la productivité plus vigoureuse et durable grâce à la mise en place de politiques et d’institutions qui appuient les citoyens, les marchés et les idées. Ces politiques comprennent de saines politiques macroéconomiques, des mesures pour assurer le bon fonctionnement des marchés du travail, des capitaux et des produits de base, un environnement politique qui favorise l’innovation et l’entrepreneuriat, et un engagement à la libéralisation du commerce au moyen d’un système commercial multilatéral solide et efficient. Il faut accorder une attention soutenue au raffermissent du secteur financier afin d’assurer l’affectation des ressources aux usages les plus productifs et d’accroître la résistance de l’économie interne aux chocs externes. Nous insistons sur l’importance de la transparence, même dans le secteur privé, pour le bon fonctionnement des marchés où qu’ils se trouvent. Nous félicitons le Forum sur la stabilité financière et le Conseil des normes comptables internationales pour les programmes de travail qu’ils ont lancés en vue de traiter des points vulnérables sur les plans financiers et autres.
Nous reconnaissons les difficultés auxquelles font face les citoyens de l’Argentine et le fait que, pour aller de l’avant, l’Argentine même doive élaborer un plan de reprise économique plausible et durable. Nous sommes encouragés par les progrès importants qui ont été réalisés par l’Argentine au titre de la réforme du cadre financier comprenant les provinces, et du traitement de la législation sur les faillites et la subversion économique. Toutefois, il reste beaucoup à faire, surtout en ce qui a trait au cadre monétaire et à la réforme bancaire. Nous nous réjouissons de la décision de l’Argentine d’inviter une mission du Fonds monétaire international (FMI) cette semaine. Nous prions le gouvernement de l’Argentine de collaborer avec le FMI à l’élaboration d’un nouveau programme pour la mise en œuvre d’un tel plan; nous continuerons d’appuyer l’Argentine et le FMI à cet égard.
Nous poursuivons activement nos initiatives à l’égard du Plan d’action que nous avons adopté en avril dernier pour améliorer la prévisibilité dans les marchés émergents en renforçant la prévention et la résolution des crises. Nous collaborons avec le FMI et d’autres organismes afin de faire avancer ce dossier, notamment la poursuite active de dispositions contractuelles. Nous saluons l’intérêt que plusieurs entités du secteur privé ont manifesté à l’égard de cette approche. Au FMI, nous visons une surveillance plus objective et transparente et, entre autres choses, une évaluation de la soutenabilité de la dette et la considération d’une plus grande indépendance entre le rôle de surveillance du FMI et son rôle prêteur. Nous continuerons d’améliorer la rigueur avec laquelle la taille des programmes d’aide du FMI est déterminée et définirons de façon plus précise les circonstances dans lesquelles des exceptions pourraient être justifiées. Nous appuyons fermement les travaux sans relâche du Fonds en vue de la mise en place d’un mécanisme de restructuration de la dette des États souverains.
Nous réitérons l’appel lancé à Monterrey en vue de la conclusion d’un nouveau partenariat entre les pays industrialisés et les pays en développement, fondé sur une obligation mutuelle pour les résultats. Nous insistons sur le fait que l’aide au développement est des plus efficaces lorsque les pays bénéficiaires mettent en place des politiques économiques solides et des institutions stables et exercent une saine régie, et nous convenons que la priorité en matière d’aide au développement devrait être accordée aux pays pauvres qui respectent ces critères. Nous reconnaissons qu’il incombe aux pays industrialisés d’améliorer la coopération en matière de développement à l’appui des stratégies de réduction de la pauvreté et de croissance menées par les pays, d’accroître l’aide technique, de fournir une aide et un allégement de la dette convenables et d’accroître l’accès aux marchés.
Nous nous réjouissons des progrès accomplis par les banques multilatérales de développement dans la mise en œuvre des projets de réforme dont il a été question l’an dernier, mais il faut faire plus. Nous prions les banques multilatérales de développement de continuer d’accroître leur collaboration et l’efficacité de leur aide, notamment au moyen d’une plus grande priorité accordée à l’amélioration de la régie dans les pays bénéficiaires, d’un plus grand accent mis sur les résultats mesurables, et d’une plus grande transparence des décisions ayant trait aux programmes.
Nous avons également examiné de plus près plusieurs grandes questions de développement, notamment l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), l’éducation et l’Association internationale de développement (IDA). En ce qui concerne l’Initiative en faveur des PPTE, nous collaborerons avec les institutions financières internationales et d’autres donateurs afin d’inciter tous les créanciers qui ne l’ont pas encore fait, tout particulièrement certaines institutions multilatérales, à participer pleinement à l’Initiative; de financer entièrement le Fonds fiduciaire en faveur des PPTE; et ainsi de donner suite à notre engagement envers la soutenabilité de la dette des pays les plus pauvres.
Nous appuyons aussi la reconstitution entière des ressources de l’IDA, la pierre angulaire de l’aide multilatérale aux pays pauvres. Nous nous réjouissons de l’utilisation accrue de mesures des résultats pour suivre l’évolution du développement. Nous appuyons une augmentation des dons, qui se situe entre 18 et 21 % dans le cadre de l’IDA
Nous prenons aussi note du plan d’action en matière d’éducation de la Banque mondiale et appuyons fortement la mise en œuvre rapide d’un plan misant sur la qualité des programmes et sur des résultats mesurables. Chacun d’entre nous s’efforcera de soutenir les objectifs de la Stratégie internationale sur l’Éducation pour tous, dans les pays qui ont mis en place des plans d’éducation plausibles et qui ont fait état d’engagements stratégiques solides. Nous incitons fortement les autres gouvernements donateurs et les banques multilatérales de développement à suivre sur la même voie.
À la suite des événements tragiques du 11 septembre 2001, nous avons publié un plan d’action pour contrer le financement du terrorisme, et nous nous sommes engagés à collaborer avec l’ensemble de la communauté internationale afin d’obtenir des résultats. Notre plan d’action a favorisé la coopération internationale au chapitre des mesures visant à contrer les mouvements de fonds destinés aux terroristes, à protéger le système financier international contre les abus et à accroître la transparence. À cet égard, nous saluons les travaux en cours pour lutter contre l’abus des œuvres de bienfaisance et des hawalas. Plus de 160 pays et administrations publiques ont pris des mesures pour bloquer les avoirs des terroristes. La mise en application d’instruments de l’Organisation des Nations Unies a été intensifiée, et les pays travaillent diligemment afin de se conformer aux recommandations spéciales du Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI). Nous demandons aux pays membres du GAFI de se conformer à ces recommandations. Pour favoriser la participation la plus vaste possible à cette lutte, nous demandons au GAFI de déterminer les pays qui devraient faire l’objet d’une évaluation de suivi et d’une aide technique de la part du FMI, de la Banque mondiale et des Nations Unies. Nous incitons fortement le FMI et la Banque mondiale à entreprendre des évaluations intégrées et globales des normes en place pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Nous convenons que l’administration et l’application des lois fiscales dépendent de plus en plus de la transparence et de l’échange efficace d’information entre les nations. Nous lançons un appel à tous les pays afin qu’ils permettent l’accès aux informations bancaires et autres et l’échange de ces informations aux fins de l’impôt. À cet égard, les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques devraient prêcher par l’exemple. Des progrès rapides s’imposent à ce titre, et nous avons l’intention d’examiner l’évolution de ce dossier lors de notre prochaine réunion.
Il est important pour le peuple afghan et pour le monde entier que l’Afghanistan se stabilise et accroisse sa prospérité. Nous sommes déterminés à faire en sorte que la communauté internationale vienne en aide à l’Afghanistan et donne suite aux engagements qu’elle a pris à la conférence de Tokyo, les 21 et 22 janvier 2002.
Nous avons discuté avec le ministre des Finances de la Russie des progrès réalisés par ce pays à l’égard des réformes structurelles. Nous l’encourageons à intensifier ses efforts en vue de raffermir le secteur financier, d’améliorer la régie d’entreprise et le climat d’investissement, et de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Nous convenons du fait qu’il importe que la Russie accède le plus rapidement possible à l’Organisation mondiale du commerce.
Nous ferons rapport à nos dirigeants de nombreux sujets abordés lors de cette rencontre, en prévision du sommet de Kananaskis qui se tiendra les 26 et 27 juin. Nous nous sommes réjouis de la participation et de la contribution, à nos discussions préparatoires au Sommet, du ministre des Finances de l’Espagne, qui assume la présidence de l’Union européenne, et du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires de la Commission européenne.
Source: Ministère des Finances Canada.
— |
This Information System is provided by the University of Toronto Libraries and the G7 Research Group at the University of Toronto. |
Please send comments to:
g7@utoronto.ca This page was last updated August 15, 2024. |
All contents copyright © 2024. University of Toronto unless otherwise stated. All rights reserved.