(version non officielle)
1. Nous, les ministres des Finances des pays du G-7, le prèsident de lEurogroupe euro, les gouverneurs des banques centrales du Canada, du Japon, des Ètats-Unis et du Royaume-Uni, et le prèsident de la Banque centrale europèenne, nous sommes rèunis aujourd'hui avec le directeur gènèral du Fonds monètaire international (FMI) afin dexaminer l'èvolution rècente de l'èconomie mondiale. Nous, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G-7, avons discutè avec le directeur gènèral du FMI et le prèsident de la Banque mondiale de la rèforme des institutions financiéres internationales. Nous, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G-7, avons ègalement discutè de la mise en uvre de l'Initiative renforcèe en faveur des pays pauvres trés endettès (PPTE) et de l'utilisation abusive du systéme financier international.
Èvolution de la situation des pays du G-7
2. Les perspectives d'expansion continue dans les pays industrialisès et au sein de l'èconomie mondiale en gènèral se sont encore amèliorèes au cours des derniers mois avec le renforcement des donnèes fondamentales sous-jacentes de l'èconomie. Une tendance vers une croissance plus èquilibrèe, et donc plus durable, se prèsente au sein de nos èconomies. Nous devons toutefois demeurer vigilants. Nous avons donc rèaffirmè notre engagement d'appliquer des politiques structurelles et macroèconomiques visant á amèliorer les conditions d'instauration d'une croissance solide et durable au sein de chacune de nos èconomies. Plus particuliérement :
Prix du pètrole
3. Nous sommes inquiets des effets nèfastes de la rècente flambèe des cours mondiaux du pètrole sur l'èconomie mondiale. Il importe que les prix mondiaux du pètrole reviennent á un niveau compatible avec le maintien de la prospèritè et de la stabilitè èconomiques tant des pays producteurs que des pays consommateurs de pètrole, et plus particuliérement des pays pauvres en dèveloppement. Compte tenu de la persistance des prix èlevès et de la faiblesse des stocks, il est vital pour l'èconomie mondiale que l'Organisation des pays exportateurs de pètrole et les autres pays producteurs adoptent des mesures propices á une baisse des prix et á une plus grande stabilitè des marchès du pètrole. Une utilisation plus efficace de l'ènergie par tous les pays contribuerait á la rèalisation de cet objectif. Nous nous rèjouissons de la dècision des Ètats-Unis de libèrer une part limitèe de ses rèserves de pètrole par le biais de swaps. Nous avons convenu de maintenir des liens ètroits et de poursuivre nos discussions avec les pays producteurs et les pays consommateurs de pètrole alors que nous èvaluons les mesures qui conviennent á l'èvolution de la situation des marchès du pètrole et des marchès des produits.
Taux de change
4. Nous avons discutè de l'èvolution de nos marchès financiers et de nos marchès des changes. Nous avons en commun le dèsir d'assurer la vigueur et la stabilitè du systéme monètaire international. Les autoritès monètaires des Ètats-Unis, du Japon, du Royaume-Uni et du Canada ont souscrit á l'initiative de la Banque centrale europèenne et sont intervenues de maniére concertèe sur les marchès de change, le vendredi 22 septembre, en raison des craintes que partagent les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales au sujet des retombèes possibles de l'èvolution rècente de l'euro pour l'èconomie mondiale. Compte tenu des rècents èvènements, nous continuerons de surveiller ètroitement la situation et de coopèrer de façon approprièe sur les marchès de change.
Marchès èmergents
5. La reprise dans les marchès èmergents est bien amorcèe. Les donnèes macroèconomiques fondamentales se sont gènèralement raffermies, et les indicateurs psychologiques du marchè demeurent optimistes. Les politiques appliquèes dans ces pays doivent permettre d'approfondir les rèformes èconomiques, surtout en amèliorant la situation financiére et la structure d'endettement ainsi qu'en renforçant le secteur financier.
Les pays doivent toutefois poursuivre leur èlan en faveur des rèformes et règler les problémes rèels et potentiels sous-jacents de vulnèrabilitè. Nous insistons particuliérement sur la nècessitè de poursuivre la restructuration des entreprises et des finances dans bon nombre de pays d'Asie et sur le besoin pour nombre de pays d'Amèrique latine d'adopter des politiques visant á rèduire leur vulnèrabilitè.
Russie
6. Nous sommes encouragès par la vigueur soutenue de la croissance èconomique en Russie cette annèe, jumelèe á de bons rèsultats sur le plan des recettes et des exportations, á un èquilibre rassurant de la balance des paiements et á une forte accumulation de devises ètrangéres. Nous nous rèjouissons du programme èconomique du gouvernement de la Fèdèration de Russie qui vise á crèer un cadre lègislatif destinè á amèliorer le climat d'investissement et á favoriser les rèformes èconomiques et la stabilitè financiére. La rèforme fiscale adoptèe rècemment constitue un progrés encourageant dans la mise en uvre de ce programme et dans l'obtention d'une croissance durable. Nous invitons la Russie á instaurer rèsolument d'autres rèformes structurelles clès, notamment pour prèserver les droits de propriètè, maintenir la régle de droit, lutter contre le blanchiment de fonds, amèliorer la gouvernance des sociètès, rehausser la reddition de comptes et la transparence de la banque centrale russe et mettre en place un secteur financier efficient afin de libèrer le potentiel èconomique de la Russie. Nous pressons les institutions financiéres internationales et la Russie de collaborer á la rèalisation de cet objectif commun.
Renforcement des institutions financiéres internationales
7. Les institutions financiéres internationales jouent un rôle clè pour faire en sorte que la mondialisation soit une force constructive et que les pays les plus pauvres puissent participer au systéme financier international et en bènèficier. Nous nous rèjouissons de la rècente dèclaration conjointe du directeur gènèral du FMI et du prèsident du Groupe de la Banque mondiale, et plus particuliérement de leur engagement de veiller á ce que ces institutions uvrent ensemble pour rehausser l'efficacitè et l'effet soutenu de leurs initiatives visant á rèduire la pauvretè, á accèlèrer la croissance et á renforcer la stabilitè du systéme financier international. Nous continuerons de collaborer avec d'autres membres de la communautè internationale pour solidifier davantage le systéme financier mondial.
Rèforme du Fonds monètaire international
8. Nous nous rèjouissons de l'engagement pris par le directeur gènèral en vue de rèformer le FMI, et nous entendons collaborer avec lui pour veiller á ce que le FMI dispose des outils nècessaires pour relever les dèfis de l'avenir. Nous prenons note des progrés accomplis pour renforcer le rôle de surveillance du FMI en vue d'aider á prèvenir les crises et á promouvoir la stabilitè financiére intèrieure et internationale, et nous invitons le Fonds á accèlèrer ses travaux dans ce domaine. Il faut notamment renforcer le rôle clè du FMI dans la surveillance des codes et des normes et la promotion de leur mise en uvre, rendre les activitès du Fonds et les politiques de ses membres plus transparentes, insister davantage sur la gestion du bilan et des engagements nationaux, accroître la capacitè du FMI de cerner les sources de vulnèrabilitè et surveiller de prés le bien-fondè des règimes nationaux de taux de change. Nous accueillons avec plaisir les recommandations du Forum sur la stabilitè financiére qui prèconisent l'instauration de mesures incitatives appliquèes au secteur public et aux marchès pour appuyer la mise en place de normes et de codes. Nous rèitèrons l'importance de bâtir dans les marchès èmergents des systémes financiers nationaux plus solides et plus rèsistants, capables de relever les dèfis qui caractèrisent la libèralisation progressive des marchès financiers. Nous invitons le FMI á poursuivre ses travaux dans ce domaine.
9. Nous nous rèjouissons de l'entente conclue en vue dadapter les opèrations financiéres du FMI á la rèalitè des marchès financiers mondiaux, ce qui consiste á inciter les pays á adopter des mesures prèventives pour rèduire leur vulnèrabilitè et á fournir un appui temporaire et conditionnel au titre du redressement de la balance des paiements et, dans des cas prècis, du financement á moyen terme á l'appui de la rèforme structurelle, tout en èvitant l'utilisation rèpètitive ou prolongèe et injustifièe des ressources du FMI et en exerçant un effet dissuasif sur l'accés á grande èchelle á ces ressources. Nous entendons profiter du prochain examen des conditions d'obtention du soutien financier du FMI pour veiller á ce que cette aide soit ciblèe et qu'elle porte sur des enjeux dèterminants pour la rèussite du programme.
10. Nous nous rèjouissons des progrés entourant l'èlaboration d'un cadre sur la participation du secteur privè á la prèvention et au réglement des crises. Les crèanciers externes privès, y compris les dètenteurs d'obligations, ont participè de plus prés au financement de rècents programmes dirigès par le FMI. Nous espèrons que le FMI fera avancer encore l'instauration de cette mèthode de conception de ses programmes, de sorte que les pays et les participants au marchè disposeront de consignes plus claires. À cet ègard, une coordination efficace avec le Club de Paris revêt ègalement la plus haute importance. Nous nous rèjouissons de ce que le FMI ait mis sur pied le Groupe consultatif sur les marchès de capitaux, qui pourra jouer un rôle important dans l'èchange de renseignements avec les marchès de capitaux.
11. Nous comptons sur la poursuite des progrés en ce qui touche la responsabilisation et la modernisation de la structure et du fonctionnement du FMI lui-même. Nous sommes heureux que les membres du Conseil d'administration du FMI se soient entendus sur le mandat du Bureau d'èvaluation indèpendant. Nous appuyons la mise en place du cadre du FMI sur la protection des ressources, rècemment renforcè. Nous invitons en outre le FMI á collaborer de plus prés avec d'autres institutions internationales, comme l'Organisation mondiale du commerce et l'Organisation internationale du travail. Il est primordial que le FMI continue de rendre compte de sa structure dècisionnelle et de son fonctionnement. Vu l'importance de veiller á ce que l'attribution des quotes-parts du FMI refléte les changements de l'èconomie mondiale, nous prenons acte de l'examen, au FMI, du mode de calcul des quotes-parts des pays en cours.
Rèforme des banques multilatèrales de dèveloppement
12. Nous rèitèrons notre engagement de rèformer les banques multilatèrales de dèveloppement pour aider les pays á soulager la pauvretè, et nous nous rèjouissons des progrés substantiels rèalisès pour transposer ces prioritès communes dans des politiques nèvralgiques et des pratiques opèrationnelles. Il s'agit de prendre appui sur ces progrés, de traduire les principes de saine gouvernance, de sèlectivitè et de reddition de comptes, l'importance de l'appartenance et la participation en des mesures concrétes devant avoir un effet net sur le dèveloppement. Nous invitons les banques multilatèrales de dèveloppement á :
Lutte contre le blanchiment de fonds et l'utilisation abusive
du systéme financier mondial
13. Depuis quelques mois, nous avons fait de grands progrés á l'èchelle internationale dans la lutte contre l'utilisation abusive du systéme financier, notamment le blanchiment de fonds et la corruption, surtout grâce aux travaux du Groupe d'action financiére sur le blanchiment de capitaux (GAFI), qui a dressè une premiére liste d'Ètats non coopèratifs. Nous rèitèrons notre ferme appui envers les travaux de l'Organisation de coopèration et de dèveloppement èconomiques á l'ègard des pratiques fiscales nèfastes, du Forum sur la stabilitè financiére dans le dossier des centres financiers extraterritoriaux et du GAFI en faveur de l'inclusion de ses recommandations parmi les normes financiéres internationales prioritaires. Nous nous engageons á poursuivre l'examen d'autres Ètats et territoires non coopèratifs au sein du GAFI. Nous sommes prêts á fournir au besoin une aide technique aux Ètats qui s'engageront á amèliorer leurs règimes. Lá oł le dialogue avec les Ètats jugès non coopèratifs par le GAFI pour faire respecter les normes internationales a manifestement èchouè, nous nous engageons á mettre au point une gamme compléte de mesures de reprèsailles approprièes. Ces derniéres pourraient comprendre l'assujettissement des opèrations financiéres á des conditions ou á des restrictions pour protèger le systéme financier international contre les abus, ou l'imposition á ces Ètats, par les institutions financiéres internationales, de conditions ou de restrictions visant leur soutien. Nous avons dèjá prèvenu nos banques et nos autres institutions financiéres afin de dèmontrer le sèrieux de cet engagement. Nous invitons le FMI, la Banque mondiale et les banques règionales de dèveloppement á intègrer pleinement á leurs exercices et programmes de surveillance la lutte contre l'utilisation abusive du systéme financier. Nous enjoignons le FMI et la Banque mondiale á préparer un document commun sur leur rôle respectif dans la lutte contre l'utilisation abusive du systéme financier international et dans la protection de ce dernier, pour que leur conseil d'administration en discutent avant les réunions du printemps, et nous leur demandons de faire le point sur leurs efforts dans le cadre des réunions printaniéres du Comité monétaire et financier international et du Comité de développement.
Initiative renforcée en faveur des PPTE
14. Nous prenons acte des progrés dans la mise en uvre de l'Initiative renforcée en faveur des PPTE, lancée l'an dernier á Cologne, et nous réitérons notre ferme engagement de continuer d'alléger la dette des PPTE qui se sont engagés á soulager la pauvreté. Jusqu'á maintenant, 10 pays ont atteint leur point de décision et profitent d'une aide substantielle au chapitre des flux de trésorerie.
On prévoit que 20 pays pourraient atteindre leur point de décision et commencer á bénéficier d'un allégement de leur dette d'ici la fin de 2000. Nous nous réjouissons des initiatives annoncées par les dirigeants du FMI et de la Banque mondiale pour accélérer les progrés et soulager la pauvreté. Pour que l'allégement de la dette soit efficace, il faut absolument mettre en place des réformes économiques et sociales. Nous insistons sur l'importance des cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté maîtrisés par les pays, qui jouent un rôle vital pour faire en sorte que l'allégement de la dette et le développement favorisent le soulagement de la pauvreté et la croissance.
Nous encourageons les pays qui n'ont pas encore atteint leur point de décision á poursuivre les réformes afin de profiter de l'Initiative renforcée en faveur des PPTE. Nous invitons les pays aux prises avec des conflits militaires á rechercher la paix et á instaurer les réformes nécessaires pour être admissibles á l'Initiative. Nous demandons au FMI et á la Banque mondiale d'examiner dans les plus brefs délais comment leur intervention auprés des pays en conflit pourrait mieux prèparer ces derniers á devenir admissibles á l'Initiative. Nous rèaffirmons notre engagement d'allègement intègral de la dette de l'Aide publique au dèveloppement et des crèances commerciales admissibles, et nous invitons instamment les autres crèanciers á en faire autant, dans la mesure oł ils n'ont pas encore dècidè de le faire. Nous rèitèrons notre engagement de mobiliser le financement nècessaire á la mise en uvre de l'Initiative en faveur des PPTE. Nous nous rèjouissons des progrès accomplis jusqu'ici, et nous invitons instamment les crèanciers bilatèraux et multilatèraux á s'acquitter de leurs engagements financiers et á rèpartir le fardeau entre eux de maniére èquitable.
Source: Ministère des Finances Canada.
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