- La vigueur de l'économie du Canada et de celle des États-Unis ne se dément pas, alors que l'inflation et le taux de chômage n'ont jamais été aussi bas. Les politiques publiques visent désormais à maintenir les conditions qui sont gages d'une croissance viable en optimisant la situation budgétaire, en adoptant une politique monétaire prudente et, dans le cas des États-Unis, en relançant l'épargne publique.
- Au Royaume-Uni, la croissance s'est raffermie. L'activité du marché du travail demeure forte, et les taux d'intérêt ont augmenté à titre préventif au cours des derniers mois en raison d'une hausse de la demande intérieure. Les politiques doivent avoir encore pour objet d'atteindre l'objectif en matière d'inflation, d'appuyer la croissance et de favoriser la création d'emplois.
- La reprise est en bonne voie dans la zone de l'euro. Le taux de chômage diminue, mais demeure élevé dans nombre de pays, aussi est-il essentiel d'appliquer des politiques macro-économiques et structurelles judicieuses en vue d'aviver la croissance, de relancer l'emploi et d'accroître les possibilités d'investissement.
- L'économie du Japon a affiché des signes de reprise, mais la persistance de cette reprise demeure incertaine. En raison de cette situation, les autorités japonaises ont déposé un deuxième budget supplémentaire et ont annoncé que le budget de l'exercice 2000 contiendra des mesures visant à garantir la dynamisation de la croissance grâce à la demande intérieure. Compte tenu de la politique de taux d'intérêt zéro, les autorités ont réitéré leur intention de prévoir suffisamment de liquidités jusqu'à ce que les craintes déflationnistes se soient estompées. Il importera d'adopter encore des mesures pour consolider davantage le système financier et de poursuivre les réformes structurelles.
- Nous accueillons favorablement les mesures prises afin de transformer le Comité intérimaire en institution permanente, le « Comité monétaire et financier international ».
- Nous prenons note que la première réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales des pays du G-20 s'est tenue en décembre à Berlin.
- Nous attendons les recommandations du Forum sur la stabilité financière (FSF) au printemps concernant les institutions financières à forte proportion de capitaux d'emprunt, les flux de capitaux et les centres financiers extraterritoriaux. Nous notons également que le FSF a créé un groupe de travail sur la mise en uvre des normes et codes et un groupe d'étude sur les mécanismes d'assurance-dépôts.
- Nous convenons qu'il faut continuer de mettre l'accent sur la promotion d'une mise en uvre élargie des normes et codes reconnus à l'échelle internationale et sur le suivi de l'observation de ces derniers, le FMI jouant un rôle central à cet égard de par ses fonctions de surveillance.
- Nous sommes encouragés de voir l'étendue des discussions tenues par le conseil d'administration du FMI sur un large éventail de questions liées au renforcement de l'architecture financière internationale.
Nous continuerons d'uvrer en vue de faire des progrès concrets dans la mise en uvre de l'éventail de réformes approuvées lors du Sommet de Cologne, notamment en ce qui touche les moyens de favoriser la participation du secteur privé aux activités visant à anticiper les crises et à les régler. Nous continuerons également de collaborer à la prise de mesures visant à renforcer le fonctionnement du FMI, dont le rôle doit évoluer comme évolue le paysage financier mondial. Dans ce contexte, nous examinerons les mesures qui pourraient être appropriées, notamment une plus grande concentration sur la promotion de la circulation de l'information aux marchés et l'atténuation des risques liés aux liquidités et aux bilans, ainsi qu'une étude détaillée des installations du FMI. Nous convenons en outre de tenir compte dans nos travaux futurs du rôle des banques multilatérales de développement dans le contexte de l'évolution de la conjoncture mondiale.
- En vue de se prémunir contre le blanchiment d'argent, nous pressons le Groupe d'action financière international (GAFI) de repérer au plus vite les administrations publiques qui refusent de coopérer en ce sens; dans ce contexte, nous coordonnerons nos efforts avec ceux d'autres ministères lorsque la chose sera appropriée.
- Nous avons encore des préoccupations concernant les centres financiers extraterritoriaux et les paradis fiscaux, qui sapent l'efficacité des normes internationales en matière de réglementation financière et constituent des abris permettant de se soustraire à l'impôt. Nous appuyons sans réserve les travaux accomplis par le Forum sur la stabilité financière et par le Forum sur les pratiques fiscales dommageables de l'OCDE, de même que les efforts concertés du Comité des affaires fiscales de l'OCDE et du GAFI. Nous demandons instamment au Comité des affaires fiscales de l'OCDE de mener à terme dans les plus brefs délais ses travaux sur le secret bancaire.
- La corruption peut, elle aussi, miner les avantages et les possibilités qu'offre le système financier international. À cet égard, nous appuyons le travail accompli dans le cadre de différents forums sur les mesures de lutte contre la corruption.
- Nous attendons de prendre connaissance de l'étude du FMI et de la Banque mondiale sur les moyens de renforcer les mesures de protection entourant l'utilisation de leurs fonds. Nous prévoyons que les institutions financières internationales (IFI) renforceront elles aussi les mesures de gestion publique et de lutte au blanchiment d'argent dans le cadre des programmes auxquels participent les pays membres.
Nous sommes déterminés à prendre des mesures sur ces différents fronts, en étroite coopération avec les forums multilatéraux compétents, et nous ferons part de nos progrès lors du prochain sommet.
- Toutes les IFI sont invitées à participer activement à l'initiative, ce qui permettra d'optimiser l'utilisation de leurs propres ressources sous l'angle de leurs coûts.
- Certaines ententes de contribution bilatérales d'importance à l'endroit de l'initiative, entre autres les contributions au fonds fiduciaire en faveur des PPTE, doivent encore faire l'objet d'une approbation législative.
- Nous demandons aux créanciers bilatéraux de prendre des mesures afin d'assumer leur part de l'effort d'allégement de la dette dans le cadre de l'initiative, ainsi qu'il a été convenu lors des dernières réunions annuelles.
- Les pays voulant obtenir de l'aide dans le cadre de l'initiative sont priés instamment d'amorcer le processus de participation, en collaboration avec les IFI, ce qui consiste à élaborer des stratégies de réduction de la pauvreté et à les situer dans un cadre politique sain, comportant des objectifs mesurables et mettant l'accent sur la transparence, la responsabilisation et une saine gestion publique.
- Nous accueillons favorablement la déclaration faite récemment par la Banque mondiale et le FMI, qui indiquent que jusqu'à 11 pays auront droit à un allégement de leur dette à titre de PPTE d'ici le début du printemps. Nous pressons les IFI de poursuivre leur collaboration avec les PPTE afin que les trois quarts des pays admissibles aient atteint le point de décision dans le cadre de l'initiative d'ici la fin de l'an 2000.
Source: Ministère des Finances Canada.
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