Charte d'Okinawa sur la société mondiale de l'information
(21 juillet 2000)
-Traduit de l'anglais-
- Le XXIème siècle sera largement
modelé par les technologies de l'information et de la communication.
Leur impact révolutionnaire affecte notre manière de
vivre, d'apprendre et de travailler et les rapports
entre pouvoirs publics et société civile. Les technologies
de l'information
et de la communication sont en train de devenir un des principaux
facteurs de la croissance de l'économie mondiale. Elles permettent
à un grand nombre de personnes, de sociétés et
de groupes sociaux dynamiques, partout dans le monde, de relever les
défis économiques et sociaux avec plus d'efficacité
et plus d'imagination. Des opportunités sans précédent
s'offrent à tous, aussi bien individuellement que collectivement.
- Les mutations
économiques et sociales provoquées par les technologies
de l'information et de la communication permettent aux personnes et
aux entreprises de mieux utiliser connaissances et idées. Notre
vision d'une société de l'information est celle d'une
société qui permet à chacun de réaliser
son potentiel et ses aspirations. À cette fin, nous devons
nous assurer que les technologies de l'information et de la communication
servent les objectifs interdépendants que sont une croissance
économique durable, l'amélioration du bien-être
public et la cohésion sociale. Nous devons aussi oeuvrer pour
concrétiser véritablement les possibilités qu'elles
offrent de consolider la démocratie, de renforcer la transparence
et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques,
de promouvoir les droits de l'homme, de favoriser la diversité
culturelle et d'assurer la paix et la stabilité internationales.
Pour atteindre ces objectifs et faire face aux nouveaux problèmes,
il faudra mettre en place des stratégies nationales et internationales
efficaces.
- Dans
cette perspective, nous réaffirmons notre attachement au principe
d'intégration : chacun, où qu'il se trouve, doit avoir
les moyens de participer à la société mondiale
de l'information et personne ne doit en être exclu. La capacité
d'adaptation de cette société repose sur des valeurs
démocratiques propices au développement humain, notamment
la liberté de circulation des informations et des connaissances,
la tolérance et le respect de la diversité.
- Nous
assumerons nos responsabilités en encourageant les pouvoirs
publics à mettre en place un environnement réglementaire
et un cadre d'action adéquats, propres à stimuler la
concurrence et l'innovation, à garantir la stabilité
économique et financière, à améliorer
la coopération de tous les acteurs pour optimiser les réseaux
mondiaux, à lutter contre les utilisations délictueuses
qui portent atteinte à l'intégrité du réseau,
à combler le fossé numérique, à investir
dans les hommes et à promouvoir l'accès et la participation
de tous.
- La présente
Charte constitue d'abord un appel à combler le fossé
international de l'information et du savoir, et s'adresse à
tous les acteurs, tant publics que privés. Un cadre efficace
de politiques et de mesures liées aux technologies de l'information
et de la communication peut changer nos relations tout en ouvrant
des perspectives économiques et sociales dans le monde entier.
Un authentique partenariat entre les acteurs, notamment dans le cadre
d'une co-régulation, est un aspect essentiel pour qu'une société
de l'information véritablement mondiale se développe
dans de bonnes conditions.
Tirer
parti de l'ère numérique
- Les effets
potentiels des technologies de l'information et de la communication
sont prometteurs, qu'il s'agisse de stimuler la concurrence, de renforcer
la productivité ou de favoriser une croissance économique
durable et la création d'emplois. Notre mission consiste non
seulement à favoriser et à faciliter la transition vers
la société de l'information, mais aussi à en
tirer tous les avantages économiques, sociaux et culturels.
Pour y parvenir, il est important de s'appuyer sur les éléments-clés
suivants :
- Des réformes
économiques et structurelles qui visent l'ouverture, l'efficacité,
la concurrence et l'innovation, soutenues par des mesures fondées
sur la capacité d'adaptation des marchés du travail,
le développement des ressources humaines et la cohésion
sociale.
- Une gestion macro-économique
judicieuse pour aider entreprises et consommateurs à regarder
l'avenir avec confiance et tirer parti des avantages des nouvelles
technologies de l'information.
- Le développement
de réseaux d'information offrant un accès rapide, fiable,
sûr et abordable à des conditions concurrentielles, grâce
aux innovations dans la technologie, les services et les applications
liés au réseau.
- Le développement
de ressources humaines capables de satisfaire aux exigences de l'ère
de l'information par l'éducation et la formation tout au long
de la vie et de répondre à une demande croissante de
professionnels des technologies de l'information et de la communication
dans de nombreux secteurs de notre économie.
- Une utilisation
active des technologies de l'information et de la communication par
le secteur public et la promotion des services en ligne, qui sont
essentielles pour garantir à tous les citoyens un accès
aux administrations publiques.
- Le secteur privé
joue un rôle moteur dans le développement des réseaux
d'information et de communication dans la société de
l'information. Mais il appartient aux pouvoirs publics de mettre en
place l'environnement réglementaire et le cadre d'action prévisibles,
transparents et non discriminatoires, nécessaires à
la société de l'information. Il est important de favoriser
les technologies de l'information et de la communication en évitant
tout interventionnisme qui freinerait les initiatives productives
du secteur privé. Nous devons faire en sorte que les règles
et pratiques liées aux technologies de l'information et de
la communication suivent les changements révolutionnaires qui
caractérisent les transactions économiques tout en tenant
compte des principes de partenariat réel entre secteur public
et secteur privé, de transparence et de neutralité technologique.
Ces règles doivent être prévisibles et encourager
la confiance des entreprises et des consommateurs. Pour optimiser
les avantages économiques et sociaux de la société
de l'information, nous partons des approches et des principes fondamentaux
suivants et nous conseillons à d'autres de s'en inspirer :
- l'encouragement
à la concurrence et à l'ouverture des marchés
pour la fourniture de produits et de services dans le domaine des
technologies de l'information et des télécommunications,
incluant l'interconnexion non discriminatoire et aussi bon marché
que possible pour les communications de base
- la protection
des droits de propriété intellectuelle concernant les
techniques liées aux technologies de l'information est essentielle
pour encourager les innovations, la concurrence et la diffusion des
nouvelles techniques dans ce domaine ; nous nous félicitons
des travaux communs déjà engagés par les autorités
compétentes en matière de propriété intellectuelle
et nous encourageons nos experts à discuter des orientations
futures dans ce domaine
- l'engagement
réitéré par les pouvoirs publics d'utiliser les
logiciels dans le respect des règles de protection des droits
de propriété intellectuelle est important lui aussi
- un certain nombre
de services, notamment les télécommunications, le transport
et les services de livraison, sont essentiels pour la société
et l'économie de l'information, et l'amélioration de
leur efficacité en accroîtra les avantages ; les procédures
douanières et d'autres procédures liées au commerce
sont également essentielles pour favoriser l'utilisation des
technologies de l'information
- la facilitation
du commerce électronique transfrontalier en poursuivant la
libéralisation et l'amélioration des réseaux
et des services et procédures connexes, s'inscrivant dans un
cadre consolidé de l'OMC, la poursuite des travaux sur le commerce
électronique au sein de l'OMC et dans d'autres enceintes internationales,
et l'application des disciplines existantes de l'OMC au commerce électronique
- des approches
cohérentes de la fiscalité du commerce électronique,
fondées sur les principes traditionnels tels que la neutralité,
l'équité et la simplicité, ainsi que d'autres
éléments-clés agréés dans le contexte
des travaux de l'OCDE
- le maintien de
la pratique qui consiste à ne pas imposer de droits de douane
sur les transmissions électroniques en attendant son réexamen
lors de la prochaine Conférence ministérielle de l'OMC
- la promotion
de normes émanant du marché, en particulier de normes
techniques d'interopérabilité
- la promotion
de la confiance du consommateur dans le marché électronique,
dans le respect des lignes directrices de l'OCDE, et la garantie d'une
protection équivalente du consommateur que ce soit dans le
monde en ligne ou dans le monde hors ligne, notamment par des initiatives
efficaces d'autoréglementation telles que les codes de conduite
en ligne, les labels de confiance et d'autres programmes de fiabilité,
ainsi que l'étude des options permettant d'alléger les
difficultés des consommateurs dans les différends transfrontaliers,
notamment par le recours à de nouveaux mécanismes de
règlement des différends
- la mise en place
d'une protection réelle et efficace de la vie privée
des consommateurs, ainsi que d'une protection des données à
caractère personnel, tout en préservant la liberté
de circulation des informations, et
- la poursuite
du développement et le fonctionnement efficace de l'authentification
électronique, de la signature électronique, de la cryptographie
et d'autres moyens permettant d'assurer la sécurité
et la fiabilité des transactions.
- Les actions internationales
pour instaurer une société mondiale de l'information
doivent s'accompagner de mesures concertées pour que le cyberespace
soit sûr et protégé de la criminalité.
Nous devons faire en sorte que des mesures efficaces, telles qu'elles
sont définies dans les lignes directrices de l'OCDE sur la
sécurité des systèmes d'information, soient mises
en place pour lutter contre la cybercriminalité. La coopération
du G8 dans le cadre du Groupe de Lyon sur la criminalité transnationale
organisée sera renforcée. Nous continuerons de promouvoir
le dialogue avec le secteur privé, dans le prolongement du
succès de la Conférence du G8 qui s'est tenue récemment
à Paris intitulée: " Dialogue entre les pouvoirs
publics et le secteur privé sur la sécurité et
la confiance dans le cyberespace ". Des mesures efficaces
doivent être prises pour traiter les problèmes urgents
liés à la sécurité, tels que le piratage
et les virus. Nous continuerons à inciter le secteur privé
et d'autres acteurs à protéger les infrastructures vitales
de l'information.
Combler
le fossé numérique
- Dans
nos programmes d'action nationaux, il est devenu essentiel de combler
le fossé numérique à l'intérieur des pays
et entre les pays. Chacun doit pouvoir accéder aux réseaux
d'information et de communication. Nous réaffirmons notre soutien
aux efforts déployés pour définir et mettre en
oeuvre une stratégie cohérente pour y parvenir. Nous
nous félicitons de ce que le secteur privé et la société
civile reconnaissent de plus en plus la nécessité de
combler ce fossé. Il est indispensable, dans le cadre des mesures
que nous prenons pour traiter ce problème, que nous mobilisions
leur expertise et leurs ressources. Nous continuerons d'oeuvrer pour
un véritable partenariat entre les pouvoirs publics et la société
civile, afin d'accompagner l'évolution rapide de la technologie
et des marchés.
- Un élément
essentiel de notre stratégie doit être de poursuivre
nos efforts en faveur d'un accès universel et abordable. Nous
continuerons ainsi à :
- mettre en place
des conditions de marché propices à la fourniture de
services de communication abordables ;
- étudier
des moyens complémentaires, notamment l'accès par l'intermédiaire
d'installations ouvertes au public ;
- donner la priorité
à l'amélioration de l'accès au réseau,
en particulier dans les régions urbaines, rurales et reculées
qui sont mal desservies ;
- accorder une
attention particulière aux besoins et aux contraintes des personnes
les plus défavorisées, des personnes handicapées
et des personnes âgées, et nous rechercherons activement
des mesures pour leur faciliter l'accès à ces technologies
et leur en permettre l'utilisation ;
- encourager la
poursuite du développement de technologies conviviales et accessibles,
notamment l'accès mobile à Internet, ainsi qu'une plus
grande utilisation de contenus gratuits accessibles au public.
- Les politiques
destinées à promouvoir la société de l'information
doivent être soutenues par le développement de ressources
humaines capables de répondre aux exigences de l'ère
de l'information. Nous sommes résolus à offrir à
tous nos concitoyens la possibilité d'accroître leurs
connaissances et leurs compétences dans le domaine des technologies
de l'information et de la communication par l'éducation, l'apprentissage
et la formation tout au long de la vie. Nous continuerons à
oeuvrer en faveur de cet objectif ambitieux en mettant en ligne écoles,
salles de classe et bibliothèques et en permettant aux enseignants
d'acquérir des compétences dans les technologies de
l'information et de la communication et le multimédia. Des
mesures seront prises également pour apporter soutien et incitations
aux petites et moyennes entreprises et aux travailleurs indépendants
pour leur permettre d'accéder à Internet et de l'utiliser
efficacement. Nous encouragerons l'utilisation des technologies de
l'information et de la communication pour proposer des programmes
innovants de formation tout au long de la vie, en particulier au bénéfice
des personnes qui n'auraient pas par ailleurs accès à
l'éducation et à la formation.
Promouvoir
la participation dans tous les pays du monde
- Les
technologies de l'information et de la communication ouvrent des perspectives
considérables pour les économies émergentes ou
en développement. Les pays qui réussiront à mobiliser
leurs capacités peuvent espérer lever rapidement les
obstacles traditionnels en matière d'infrastructures, atteindre
plus efficacement leurs objectifs de développement, notamment
dans la lutte contre la pauvreté, dans le domaine de la santé,
de l'hygiène publique et de l'éducation, et bénéficier
de la croissance rapide du commerce électronique mondial. Certains
pays en développement ont déjà progressé
de manière significative dans ces domaines.
- Il ne
faut cependant pas sous-estimer la difficulté de combler le
fossé international de l'information et du savoir. Nous constatons
que de nombreux pays en développement y accordent une importance
prioritaire. Le risque est réel en effet que les pays en développement
qui ne parviennent pas à suivre le rythme accéléré
de l'innovation dans les technologies de l'information et de la communication
ne puissent pas participer pleinement à la société
et à l'économie de l'information. Cela est particulièrement
vrai lorsque le retard en termes d'infrastructures économiques
et sociales de base, telles que l'électricité, les télécommunications
et l'éducation, empêche la diffusion des technologies
de l'information et de la communication.
- Pour
relever ce défi, nous reconnaissons la nécessité
de prendre en compte la diversité des situations et des besoins
des pays en développement. Le cas de chaque pays est spécifique.
Il est essentiel que les pays en développement adoptent des
stratégies nationales cohérentes pour créer un
environnement réglementaire et un cadre d'action concurrentiels,
favorables aux technologies de l'information et de la communication,
pour exploiter ces technologies au service des objectifs de développement
et de la cohésion sociale, pour développer des ressources
humaines ayant des compétences dans le domaine des technologies
de l'information et de la communication et pour encourager les initiatives
collectives et l'esprit d'entreprise local.
Perspectives
- Les
efforts déployés pour combler le fossé numérique
interne et entre pays doivent s'inscrire dans une coopération
efficace entre tous les acteurs. L'aide bilatérale et multilatérale
continuera de jouer un rôle significatif dans la mise en place
du cadre permettant le développement des technologies de l'information
et de la communication. Les institutions financières internationales,
en particulier les banques multilatérales de développement,
sont bien placées pour y contribuer en élaborant et
en mettant en oeuvre des programmes qui favorisent la croissance et
réduisent la pauvreté. L'Union internationale des Télécommunications
(UIT), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le
développement (CNUCED), le Programme des Nations Unies pour
le Développement (PNUD) et d'autres organismes internationaux
ont également un rôle important à jouer. Le secteur
privé est en première ligne pour la diffusion des technologies
de l'information et de la communication dans les pays en développement
(et peut contribuer de manière importante aux mesures internationales
destinées à combler le fossé numérique).
Les ONG, qui sont les mieux à même d'agir au plus près
des populations, peuvent contribuer utilement au développement
des ressources humaines et des communautés locales. En résumé,
les technologies de l'information et de la communication ont une dimension
mondiale et impliquent donc une réaction mondiale.
- Nous
saluons les efforts déjà entrepris pour combler le fossé
numérique international tant à travers l'aide bilatérale
au développement que par des organisations internationales
et des groupes privés. Nous nous félicitons des contributions
du secteur privé, notamment de celles de l'initiative du Forum
économique mondial pour l'accès universel au numérique,
du Dialogue mondial des affaires sur le commerce électronique
et du Forum mondial.
- Comme
l'a souligné la Déclaration ministérielle du
Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) relative
au rôle des technologies de l'information et de la communication
dans le contexte d'une économie mondiale fondée sur
la connaissance, il est nécessaire de renforcer le dialogue
international et la coopération pour améliorer l'efficacité
des programmes et des projets liés aux technologies de l'information
et de la communication qui sont engagés avec les pays en développement,
ainsi que de recenser les " meilleures pratiques "
et de mobiliser les ressources disponibles, quelle que soit leur origine,
pour contribuer à combler le fossé numérique.
Le G8 cherchera à promouvoir la création d'un partenariat
plus solide entre pays développés et pays en développement,
ainsi qu'avec la société civile, notamment les entreprises
privées, les ONG, les fondations et les établissements
universitaires, ainsi que les organisations internationales. Nous
oeuvrerons également pour que les pays en développement
puissent, en partenariat avec d'autres acteurs, bénéficier
d'un apport financier, technique et administratif pour favoriser les
technologies de l'information et de la communication et développer
leur utilisation.
- Nous
décidons de créer un groupe d'experts du G8 sur l'accès
aux nouvelles technologies (GEANT) afin d'inscrire nos efforts dans
une approche internationale plus large. À cette fin, le GEANT
se réunira dès que possible pour chercher à s'assurer
de la participation des différents acteurs concernés.
Ce groupe de haut niveau travaillera en étroite concertation
avec d'autres partenaires et en tenant compte des besoins des pays
en développement. Il aura pour rôle :
- de faciliter
les discussions avec les pays en développement, les organisations
internationales et d'autres acteurs afin de promouvoir la coopération
internationale de manière à créer les conditions
réglementaires et techniques nécessaires, à améliorer
la connectivité, à faciliter l'accès et à
abaisser les coûts, à renforcer les ressources humaines
et à encourager la participation aux réseaux mondiaux
du commerce électronique ;
- d'encourager
les actions de coopération du G8 sur des programmes et des
projets pilotes liés aux technologies de l'information et de
la communication ;
- de favoriser
un dialogue plus étroit entre les partenaires et de s'efforcer
de mieux sensibiliser l'opinion publique internationale aux enjeux
des technologies de l'information et de la communication et aux perspectives
qu'elles ouvrent ;
- d'examiner les
apports du secteur privé et d'autres groupes intéressés
tels que l'initiative du Forum économique mondial pour l'accès
universel au numérique ;
- de présenter
ses conclusions et ses activités à nos représentants
personnels d'ici notre prochaine réunion de Gênes.
- Pour atteindre
ces objectifs, le GEANT cherchera à préciser les priorités
identifiées ci-après :
- Créer
les conditions réglementaires et techniques nécessaires
- apporter des
conseils et soutenir la constitution de capacités locales afin
de promouvoir un environnement réglementaire et un cadre d'action
concurrentiels, souples et ouverts à tous
- faciliter l'échange
d'expériences entre les pays en développement et d'autres
partenaires
- encourager une
utilisation accrue et plus efficace des technologies de l'information
et de la communication dans les programmes de développement
dans des domaines aussi vastes que la lutte contre la pauvreté,
l'éducation, la santé publique et la culture
- promouvoir la
bonne gestion des affaires publiques, notamment en étudiant
de nouveaux modes de développement solidaire
- soutenir les
efforts des banques multilatérales de développement
et d'autres organisations internationales pour mutualiser les ressources
intellectuelles et financières dans le cadre de programmes
de coopération tels que InfoDev.
- Améliorer
la connectivité, faciliter l'accès et abaisser les coûts
- mobiliser des
ressources pour améliorer les infrastructures d'information
et de communications, en mettant particulièrement l'accent
sur une approche en " partenariat " entre les
pouvoirs publics, les organisations internationales, le secteur privé
et les ONG
- chercher des
moyens de réduire le coût de la connectivité pour
les pays en développement
- soutenir les
programmes locaux d'accès
- encourager la
recherche et le développement sur les technologies et les applications
adaptées aux exigences spécifiques des pays en développement
- améliorer
l'interopérabilité des réseaux, des services
et des applications
- encourager la
production de contenus informatifs locaux, et notamment de contenus
dans différentes langues.
- Renforcer
les ressources humaines
- insister sur
l'éducation de base et sur le développement de possibilités
de formation tout au long de la vie, en mettant particulièrement
l'accent sur les compétences dans le domaine des technologies
de l'information et de la communication
- contribuer à
la mise en place d'un groupement de professionnels spécialisés
dans les technologies de l'information et de la communication, dans
les questions réglementaires et dans d'autres domaines pertinents
- élaborer
des approches innovantes pour étendre la portée classique
de l'aide technique, notamment en matière d'enseignement à
distance et de formation au sein des communautés locales
- mettre en réseau
les institutions et entités publiques, notamment les écoles,
les centres de recherche et les universités.
- Encourager
la participation aux réseaux mondiaux du commerce électronique
- évaluer
et renforcer l'ouverture au commerce électronique et son utilisation
en offrant des conseils aux " jeunes pousses "
dans les pays en développement et en mobilisant des ressources
pour aider les entreprises à utiliser les technologies de l'information
et de la communication afin d'améliorer leur efficacité
et leur accès aux nouveaux marchés
- faire en sorte
que les " règles du jeu " qui s'instaurent
soient compatibles avec les politiques de développement et
donner aux pays en développement la capacité de jouer
un rôle constructif dans l'établissement de ces règles.
Source: France, Ministère des Affaires Étrangères.