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Le commerce a de toute évidence été un chapitre marginalisé de l'ordre du jour de Kananaskis (au profit de la relance de l'Afrique, de l'incorporation définitive de la Russie au sein du G8 et de la lutte au terrorisme), contrairement aux attentes de plusieurs, qui voyaient notamment le présent sommet comme un lieu d'approfondissement (et non seulement de réaffirmation) des engagements pris lors de l'initiation du plus récent cycle de négociations entre les membres de l'OMC à Doha l'an dernier.
1. Libéralisation du commerce
Jean Chrétien et ses hôtes se sont contentés de réaffirmer leur appui à l'" esprit de Doha " et à la nécessité de poursuivre l'ouverture des marchés, sans matérialiser leurs dires, ce qui aurait pu - ou même dû, selon certains - se faire par une réaction concrète face à ce qui semble poser une contradiction à la volonté globale libéralisatrice : les politiques protectionnistes de certains membres du G8. Or, devant la récente signature du Farm Bill américain, les subventions agricoles toujours élevées en Union européenne ou les hautes restrictions sur l'importation d'acier aux États-Unis, aucun engagement palpable n'a été conçu : ni sous forme de coupures dans les subsides qui sapent les exportations des pays en voie de développement (alors que l'agenda de Doha commande précisément l'accroissement de l'accessibilité aux marchés du Nord pour ces pays) , ni sous forme réduction des tarifs douaniers (à l'exception du Canada (conférer : bilan sur le Canada) ).
2. Redressement de l'économie mondiale
Les chefs d'État se sont entendu pour dire que la situation économique globale, après la déstabilisation connue en 2001 suite aux attaques terroristes du mois de septembre, se retrouvait nettement sur une pente ascendante. Tous se sont montrés optimistes quant à la croissance de leur pays pour le reste de l'année 2002 et l'année 2003, y compris le premier ministre japonais, M. Junichiro Koizumi, annonçant un possible retour à des taux de croissance positifs l'an prochain pour son pays, dont la conjoncture économique fragile ces derniers mois soulevait l'inquiétude parmi ses consorts du G8.
Les dirigeants se sont d'autre part penché brièvement, suite à la demande plus prononcée de l'Union européenne dans ce sens, sur la situation économique dans le Cône sud latino-américain. L'objectif et les engagements qui ont suivi ne se sont pas révélés très précis, si ce n'est qu'ils visaient la reprise de confiance du G8 dans le recouvrement économique et financier de l'Argentine en crise, et dans la croissance et la consolidation financière des marchés brésiliens.
3. Règlements des différends commerciaux
Les engagements - et même la simple discussion - relatifs à cette question ont brillé par leur absence. Étant donné la contradiction que venaient créer ces derniers temps les subventions agricoles des États-Unis et de l'Europe par rapport au courant de libéralisation commerciale incarné par le discours de Doha, on était en droit de s'attendre à la prise de mesures de réduction de ces subventions. Le pré-requis à de telles mesures aurait été l'accélération du processus de règlement du conflit entre les États-Unis et l'Union européenne par le biais des mécanismes de l'OMC, impulsion dont aurait pu se charger le G8. Mais il ne fut question de rien en la matière, outre la réaffirmation quelque peu non-substantielle de l'impératif pour tous les membres du G8 d'ouvrir leurs marchés, impliquant l'évitement de politiques protectionnistes.
Par Céline Füri
University of Toronto G8 Research Group
July 2002
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